Les recrutements de Patrick : comment rebondir après un mauvais choix
Bienvenue à tous dans cette nouvelle chronique, avec le nouveau récit d’un VRAI recrutement.
Aujourd'hui, plongeons-nous dans l'histoire captivante de Patrick (qui ne s’appelle toujours pas Patrick, j’ai modifié son prénom pour une question de confidentialité !)
Quand je rencontre Patrick, il a une dizaine d'années d’expérience en contrats industriels, contrats EPC,M&A et corporate avec une première partie en cabinet d’avocats puis passage en entreprise. Patrick a un parcours stable : 5 ans dans une première société, et il approche des 5 ans dans sa société de l’époque. Tout se passe globalement bien, mais il n’a aucune évolution possible. Patrick ressent le besoin d'évoluer vers de nouvelles perspectives.
Lors de notre rencontre, Patrick partage avec moi son désir de rejoindre un groupe plus important pour stimuler sa carrière professionnelle.
Je lui présente alors une opportunité alléchante : un mandat pour un groupe industriel du CAC40 qui lui offre des perspectives d'évolution prometteuses, et avec un périmètre d’intervention large et international.
En 2020, en pleine période Covid, Patrick intègre les équipes du groupe industriel, et son adaptation est exemplaire.
En moins de 18 mois, il est promu responsable juridique, avec le management d’une équipe de juristes et un périmètre opérationnel d'envergure. Cependant, le destin de Patrick prend un tournant inattendu lorsqu'il est chassé 1 an et demi plus tard pour un poste de directeur juridique (je précise par un autre chasseur!).
Il est attiré par le titre prestigieux.
Il saisit l'opportunité avec enthousiasme, et prend même le temps de m’appeler pour expliquer son choix. Ce que je trouve très élégant !
Nous restons bien entendu en contact. Après son préavis de 3 mois, Patrick rejoint cette nouvelle société.
Quelques semaines passent, et Patrick me rappelle : le poste n'est finalement pas aussi intéressant que prévu. Il est rattaché à un Directeur juridique groupe qui finalement ne lui laisse que le périmètre France. Or Patrick a un profil très international... il s'ennuie et ne se projette pas sur ce poste. Ce n'est pas le projet qui lui avait été vendu.
Au lieu de rester dans l'impasse, Patrick décide de prendre les choses en main. Il me contacte pour exprimer ses préoccupations, et ensemble, on explore de nouvelles opportunités. Avec mon équipe on lui propose un très beau poste de directeur juridique dans une filiale d'un grand groupe dédié aux énergies et tournée vers l'international. Le courant passe avec le client lors de l'entretien. Patrick quitte son poste précédent durant la période d'essai pour relever ce nouveau défi.
Cela fait un an que Patrick a rejoint cette nouvelle société. Le poste lui plaît, il est ravi de ce changement. Tous les voyants sont au vert pour qu’il continue à s’épanouir sur ce poste.
Quels sont les conseils d'une chasseuse de tête dans ce cas de figure ?
Le message que je souhaite faire passer ici est multiple :
1. C'est OK de vouloir un poste avec un meilleur titre. Il faut en revanche bien creuser le contenu du poste. Le titre ne fait pas tout.
2. C'est OK de rappeler le chasseur qui nous a placés sur notre précédent poste. Je suis ravie d'avoir pu accompagner Patrick, avec mon équipe, sur deux projets de recrutement.
3. On rebondit toujours, même quand on fait une erreur dans un choix professionnel. Il vaut mieux s'en apercevoir vite et passer à l'action rapidement pour ne pas trop s'installer dans le poste.
Dans certains cas, cela demande plus de temps et il faut laisser sa chance à sa nouvelle société et quelques ajustements et discussions suffisent parfois à améliorer la situation. Demandez conseil autour de vous ! A vos amis et à un chasseur de tête !
La vie professionnelle est un long fleuve pas toujours tranquille, où il est toujours possible de rebondir !
Audrey Déléris