Dreamjob ? Le titre ne fait pas le poste ! Directeur, responsable juridique ou Senior Legal ? Les 6 questions à se poser pour faire le bon choix

Audrey Déléris
Legal HeadHunter
@
Fed Legal
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Le contexte :

Vous êtes en quête du futur job de vos rêves. Vous avez un plan de carrière bien en tête et êtes hyper focus ! Pour rien au monde vous ne vous en laisserez détourner. D’ailleurs, c’est simple, en 2023, on se choisit SOI ! Jusque là tout va bien, vous avez même le choix entre deux jobs : un poste de Directeur juridique et un autre de Responsable juridique. A priori, il n’y a pas photo. Et pourtant ! Vous ne pourrez pas faire l’économie de la réflexion car le titre ne fait pas le poste et réciproquement. Oui, entre poste et contenu de poste, entre titre et fonction, il y a parfois un monde ! Le titre ne fait pas tout. On peut avoir le titre de Directeur juridique et être rattaché au DAF sans équipe ou, au contraire, être nommé Responsable juridique, diriger une équipe importante et être rattaché au DG… Alors, seul le périmètre compte ? 

Ce serait trop simple. A priori aisé, ce choix est en réalité cornélien car c’est à vous et vous seul(e) de placer le curseur là où vous le souhaitez en fonction de pas mal de critères ! En tant que recruteuse, je connais bien la différence et partage avec vous les 6 questions à se poser pour prendre la meilleure décision pour vous !

 

Les 6 questions à se poser : 

1. De quoi sera fait votre quotidien ? Quelles matières allez-vous aborder ? 

A mon sens, c’est la vraie question à se poser. Cela vaut d’ailleurs pour toute prise de poste : à quoi ressemblera ma journée ? 

2. Quel degré d’implication vous demandera le poste ? 

Quid des réunions, du mode de travail (télétravail ou pas…), de la taille et de l’expertise de mon équipe, quel type de reporting…

 

3. A qui serez-vous rattaché ? Quelle sera votre position hiérarchique en interne ?

Il n’y a pas si longtemps, une directrice juridique me contacte en disant être à la recherche de son bras droit, un(e) directeur juridique adjoint. Seulement voilà, en cours de process, elle souhaite changer le titre du collaborateur recruté pour “responsable juridique”... Et, cela a tout changé. La démarche et le message n’étaient évidemment plus les mêmes, ni en interne ni en externe, ni au sein de la société, ni pour les candidats… La mission restait pourtant la même…

4.  Quels sont les projets et enjeux du poste ? Est-ce un poste très opérationnel ? Devrez-vous développer une équipe ?

Le titre ne dit pas tout. En voici un exemple : un de mes candidats a ainsi rejoint une société en tant que directeur juridique, titre qu’il convoitait depuis quelque temps. Après quelques mois seulement, il réalise que malgré le titre, c’est un poste où il n’a en réalité aucune autonomie, aucune marge de manœuvre et, in fine, aucune perspective. Bien évidemment, il a décidé de changer en accordant cette fois un peu moins attention au titre…  

 

5. Quelles sont les attentes de la direction ? Allez-vous intervenir sur des contrats ? Allez-vous mettre en place de nouveaux process ou templates ? Aurez-vous une réorganisation corporate à faire ? Y a-t-il un projet particulier à mettre en place ?

Je me souviens d’une ancienne directrice juridique qui avait une vraie volonté de travailler davantage sur des projets de digitalisation de direction juridique. Pour arriver à ses fins, elle a accepté un titre de juriste senior (et en est très satisfaite !).

Encore une fois, à mon sens, parfois plus que le titre, c'est ce que l’on fait au quotidien, comment on le fait et de quels moyens nous disposons pour le faire, qui est important… Mais pas que !

6. Quelles sont les perspectives d’évolution ? Et comment allez-vous vous revendre dans 5 ans ? 

Attention, ne nous masquons pas la réalité du marché. Le titre que vous avez aujourd’hui peut avoir des répercussions non négligeables sur le prochain, et plus largement, sur votre évolution professionnelle. 

Il sera toujours plus facile de dire : “j’ai été directeur juridique” plutôt que « je suis senior mais j’avais les mêmes responsabilités qu’un directeur » ou encore « je n’étais pas au CODIR, mais en réalité c’était tout comme… », pour un recruteur, cela reste du déclaratif. 

 

En conclusion :  

Directeur juridique, responsable juridique, juriste, senior legal counsel… C’est à vous de voir ce qui est important pour vous.  Il existe des postes très intéressants même sans un titre de directeur. 

Un dernier conseil : pensez au projet qui vous est proposé mais aussi aux gens avec lesquels vous allez travailler. De très jolis projets dans des structures auxquelles vous n’auriez jamais pensées parce qu’elles seraient moins connues offrent parfois de très belles opportunités. Vous pourriez peut-être pleinement vous y épanouir.

On récapitule : l’idéal serait donc d’avoir un périmètre intéressant, un bon positionnement, un manager ou une hiérarchie très sympa et qui vous implique, un titre qui met en valeur votre fonction (et qui se revend bien) dans une ambiance sympa et favorable à votre épanouissement professionnel… A vous de placer le curseur ! Et, si vous avez tout ça, foncez ! 

Audrey Déléris