Comment parler de son burn-out lors d’un entretien : l’exemple de Christine

Audrey Déléris
Legal HeadHunter
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Fed Legal
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Burn-out : est-ce qu’on doit en parler en entretien ? Et surtout comment en parler ?

Allez, asseyez-vous confortablement, prenez une grande respiration… on plonge dans le sujet !

Aujourd’hui, je vais vous parler de Christine. Christine, brillante juriste, 39 ans, expérience en cabinets, en entreprise, partout où elle passait, elle laissait une empreinte de rigueur et d’excellence. La juriste qu’on rêve d’avoir à ses côtés, toujours prête à plonger dans un dossier, à sauver la situation à la dernière minute. Sauf qu’à force de tout donner, elle a fini par… comment dire ? Se cramer. Totalement. Et voilà le burn-out.

Christine a pris du recul, une pause bien méritée. Après quelques mois, une fois la tête sortie de l’eau, elle a commencé à refaire son CV, puis passer des entretiens, faire des missions courtes et ensuite chercher un CDI.

Et là, la fameuse question : “Est-ce que je parle de cette période où j’étais complètement HS, où mon cerveau refusait de suivre le rythme ?”

Spoiler alert : OUI, elle en a parlé. Et c’est même un excellent exemple pour illustrer comment aborder le sujet.

Alors, comment Christine s’y est-elle prise ?

Première étape : elle n’en a pas fait un secret. Parce que, soyons honnêtes, à notre époque, c'est difficile de cacher un burn-out. Et ça finit toujours par ressortir au mauvais moment.

Mais elle ne s’est pas contentée de dire : “J’ai fait un burn out.” Parce que là, c’est comme lâcher une bombe sans explication. Non, elle a transformé ce qui pourrait être perçu comme une faiblesse en force. Eh oui, il y a de la stratégie là-dedans ! Elle a expliqué la situation de façon professionnelle, factuelle, presque comme si elle racontait un dossier compliqué. Elle a reconnu qu’à un moment, le trop-plein de responsabilités et de stress avait eu raison d’elle. Ce qui est déjà un signe de maturité. Et surtout, elle a expliqué comment elle en est sortie.

Elle a parlé de ce qu’elle avait appris sur elle-même. Ce que je trouve assez génial dans sa démarche, c’est qu’elle n’a pas présenté cette période comme une simple “pause forcée” mais comme une opportunité d’évolution. Elle a appris à mieux gérer son temps, à reconnaître les signes avant-coureurs de l’épuisement et à poser des limites, et à reconnaître certains signes au sein de ses équipes. Le recruteur se dit : “Voilà quelqu’un qui sait où sont ses limites, qui a fait un vrai travail sur elle-même.”

Et c’est exactement ce que recherchent les entreprises aujourd’hui ! Parce qu’entre nous, on en est tous là, à jongler entre nos deadlines, nos dossiers, et nos vies personnelles qui ressemblent parfois à une course d’obstacles. Une personne qui a traversé un burn-out et en est ressortie plus forte, plus lucide sur ses capacités, c’est quelqu’un de précieux.

Alors, petit conseil de chasseuse de têtes : si vous avez traversé un burn-out, n’en faites pas une montagne, mais ne le cachez pas non plus. Soyez honnête, factuel, mais surtout, mettez en avant ce que vous en avez retiré. Et ça, c’est valable pour toutes les expériences de la vie, qu’elles soient positives ou négatives. Ce qui intéresse vraiment un recruteur, c’est comment vous rebondissez, comment vous apprenez de ces moments difficiles.

Ce qui fait la différence, ce n’est pas que vous ayez craqué un jour, c’est ce que vous avez fait APRÈS votre burn-out. Christine, elle, s’est relevée, plus forte, plus sage, et surtout plus humaine. Et devinez quoi ? Elle a décroché un poste encore plus intéressant que celui qu’elle avait avant.

Alors oui, la réponse à la question du jour est simple : parlez de votre burn-out. Mais parlez-en intelligemment, comme d’une étape de votre parcours, et pas comme d’une parenthèse honteuse. Après tout, on est tous humains, non?

J’espère que ces conseils vous aideront dans vos prochains entretiens.

Prenez soin de vous, et à très bientôt pour une nouvelle chronique !

Audrey Déléris