Le syndrome de l’imposteur ? C’est un peu comme si l’evil twin de Jiminy Cricket (Pinocchio de Disney) commentait en live, quasi depuis notre épaule, toutes nos réalisations et nos réussites : « un coup de chance sans doute! Mais pourquoi moi? » Un génie ou une voix intérieure juste là pour nous faire douter : « les gens vont se rendre compte que je ne sais pas faire mon job et que je ne suis pas à ma place! Pourquoi ai-je accepté ce job ? Je suis nul! Tôt ou tard, les autres vont s’en rendre compte! »… Cela vous rappelle quelqu’un ? Les quelques signes qui ne trompent pas : La peur de ne pas être à la hauteur, le sentiment de tromper son monde sur ses compétences, sa valeur, puis celle d’être démasqué (qui fait que l’on est sur le qui-vive), le fait d’attribuer son succès à la chance, au hasard, au travail des autres, voire au fait d’être sympa (duh!)!
Vous l’aurez compris, le syndrome de l’imposteur se nourrit de notre manque de confiance en nous-même. Il prend sa source dans notre difficulté à reconnaître notre (véritable) valeur (en l’occurrence) professionnelle. Il en découle (pick yours!), dévalorisation, anxiété générale, sur-compensation, surinvestissement (vouloir tout faire voire trop, ne pas savoir dire non par crainte de décevoir…), perfectionnisme à outrance (et mettre plus et parfois trop de temps à faire les choses…), procrastination ou autres stratégies d’évitement de ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à (guess what!) de la réussite (auto-sabordages tels que louper plus ou moins consciemment des deadlines, des réunions clés )! Si une remise en question ponctuelle peut nous amener à nous surpasser et faire toujours mieux, le syndrome de l’imposteur, lui, nous savonne la planche! Il peut devenir, au contraire, un frein majeur pour notre évolution professionnelle!
Le plus dingue, c’est qu’il n’est pas rare! Il paraît même que 70% de la population aurait déjà souffert du syndrome de l’imposteur - votre serviteur y compris !- (D’après un article publié dans the International Journal of Behavioral Science).
Évidemment encore, ce serait mal me connaître que de croire que je me laisserais impressionner par un Cricket /Mauvais génie qui me glisserait des pensées limitantes à l’oreille ! A la recherche d’une stratégie d’attaque, j’ai mené ma petite enquête sur le sujet et Lucky You, je partage avec vous mes 5 best tips pour dompter son Syndrome de l’imposteur !
Disclaimer : Je ne suis pas psy! (Duh!) En revanche, je suis Executive Mentor! Je me permets de partager avec vous des astuces pratico-pratiques. Dans les cas les plus “graves”, ils ne sauront aucun cas pallier un accompagnement par un psy.
Avec le syndrome de l’imposteur et donc quand on a la possibilité de le faire, une des clés semble être le Fake it till you make it. Pardonnez-moi par avance pour le lot d’injonctions auxquelles il faudrait plus ou moins se soumettre pour parvenir à le contrer…
1 : MERCI, c’est LE magic word! Apprenez à accepter les compliments!
Votre plus-one vous félicite d’un « Good job! » et vous, vous répondez : « C'est gentil! » ? Anyone? Hélas, oui, c’est un grand classique! Et si c’était tout simplement mérité? Ainsi, il y a quelques années, j’ai eu l’honneur de recevoir le Prix du meilleur leader Yahoo! (top, hein?) Et vous savez ce que je me disais, trophée en mains, sur scène ? « OMG! Ils se trompent! Ils vont s’en rendre compte! (...) Pourquoi moi? Il y en a plein de meilleurs!» Tout ça au lieu de savourer ce prix qui récompensait mon travail !
Quand on souffre du syndrome de l’imposteur, on peut avoir du mal à accepter les feedbacks de ses pairs, ses N+1, les évaluations et bizarrement pire les compliments! S’ils sont positifs, les feedbacks “ne sont évidemment/ nécessairement pas objectifs” ! (Duh!) Et, pourtant, c’est a priori le cas! A l’inverse, quand ils sont négatifs (argh!), il faut bien penser qu’ils ne remettent pas en cause notre personne “à jamais” mais bien “simplement” notre travail et surtout à l’instant “t” (et pas “pour toujours”!)
Ainsi apprendre à dire simplement « merci, » est un premier pas vers plus de paix intérieure. Il s’agit d’apprendre à accepter le jugement de l’autre, son objectivité, et le fait que, dans le fond, on a aucune maîtrise sur le regard extérieur qui se pose sur nous.
Fake it till you make it ! Petit exercice : entraînez-vous à dire merci !
2. STRONGER! Vous êtes plus forts que vous le pensez ! Listez vos forces!
Ce n’est pas faute de l’avoir déjà dit et écrit à de multiples reprises : connaissez vos forces (et vos faiblesses), c’est la voie de la réussite* (et mon grand dada). Mon conseil, pour renforcer votre confiance (et votre efficacité), listez vos points forts ! Et, soyez le plus factuel possible!
Amusez-vous aussi à lister tous les compliments, les accolades et les “good job” que vous avez reçus pour votre travail…
Surtout ne vous arrêtez pas en si bon chemin :
a) Listez, de manière très concrète, les compétences que vous avez mises en œuvre, par le passé. Vous pouvez commencer par les objectiver en vous basant sur votre fiche de poste ou en partant des tâches que vous réalisez au quotidien.
b) Concentrez vous sur les faits : “j’ai réalisé ce nouveau contrat, j’ai mis en place, le reporting…” Et, méfiez-vous de vos impressions (les vôtres!).
c) Prenez votre courage à deux mains, et demandez à vos collègues les plus sympas ce qu’ils considèrent comme vos forces : "À tes yeux, c’est quoi mon point fort au boulot? Dans quel(s) domaine(s) tu me trouves bon ? Tu me demanderais des conseils sur quoi, par exemple ?”...
L’idée étant d’ouvrir vos yeux sur votre valeur, ce que vous avez à apporter à une entreprise. Bon, après, je ne vous cache pas qu’il faut se mettre à y croire…
*Pour mémo, quand on les connaît, il est plus facile de se concentrer sur ses points forts et, si on en a la possibilité, de déléguer/partager ce sur quoi on est moins fort… Vous gagnerez en efficacité et serez d’autant plus fort!
3 - Vous êtes UNIQUES ! Arrêtez de vous comparer!
…Surtout si c’est pour vous comparer à des personnes qui sont plus seniors ou plus expérimentées! Vous trouverez toujours d'incroyables success stories! Et entre nous, vous trouverez toujours aussi des copains de collège ou de lycée qui ont hyper bien (mieux) réussi !
Accordez vous le droit de commencer, d’avoir moins d’expérience, d’avoir choisi un autre chemin ! Plutôt que de vous comparer, vous pouvez vous inspirer de la réussite des autres !
Et surtout, vous savez ce que vous avez que les autres n’ont pas? VOUS ! Vos talents, vos forces et même vos faiblesses! Votre expérience à vous! Tout ce qui fait de vous, un être unique et qu’il n’y a personne d’autre comme vous sur la planète! So good to be you!
Acceptez vos forces et vos faiblesses! Plus vous vous connaîtrez et plus vous apprendrez à être bienveillant avec vous-même, plus facilement vous pourrez gérer les doutes qui parfois apparaîtront. Apprenez à célébrer ce qui est unique chez vous et vous apprendrez petit à petit à mieux apprivoiser vos doutes !
4 - DO YOU ! Soyez authentiques!
Petit mémo : Step one, s’accepter tel que l’on est -forces et faiblesses comprises- ! Step Two : être soi-même! Ok, cela tombe sous le sens mais ce n’est pas si simple en réalité.
Face aux doutes, on peut être tentés de surcompenser, de tout faire pour plaire aux autres voire d’en faire trop! Tout pour tenter de cacher sa prétendue incompétence, n’est-ce pas ? C’est hélas un (très) mauvais calcul! Je vous l’accorde, on peut faire semblant à court terme mais comme le dit l’adage, le naturel revient vite au galop! A long terme, c’est intenable et totalement épuisant!
Soyez vous-même! Own-it !
5 - Lancez-vous ! Sortez de la théorie. “Practice makes perfect”
Encore une fois, plus facile à dire qu’à faire. A nouveau, mon conseil sera : entraînez-vous! Comme pour aller dans le Grand Bassin (à la piscine), parfois, il faut se lancer… Quitte à avoir une bouée à portée de main!
Encore un petit truc pour s'entraîner! Essayez de repérer et tant que possible d’anticiper les situations qui réveillent votre mauvais génie, vos doutes, par exemple, avant d’aller présenter une idée ou un projet, d’accepter ou refuser un poste : que vous dirait votre mauvais génie ? Et comme ça, à froid, que lui diriez-vous en retour (liste de compétences à la main, s’il le faut !)… Préparez vous!
Identifier que l’on souffre du syndrome de l’imposteur, c’est déjà faire un grand pas! Si malgré la prise de conscience, les entraînements successifs, vous êtes bloqués par votre mauvais génie, vous pouvez toujours vous faire accompagner ! Les coachs sont là pour ça notamment!
Souffrez-vous du syndrome de l’imposteur et si oui à quel degré? L’échelle de Glance permet de se tester! Un des tests en ligne :